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La Nouvelle Centrafrique

France: la forêt centrafricaine sur un drap...

10 Janvier 2013 , Rédigé par La Nouvelle Centrafrique

France: la forêt centrafricaine sur un drap...

France: la forêt centrafricaine sur un drap malouin
Par Karin Cherloneix

Michel Ouabanga, artiste d’origine centrafricaine, a peint à Saint-Malo un tableau qui fait monter les enchères

Tête
La galerie Les naufragés du temps dans la localité de Saint-Malo en France, accueille les peintures de Michel Ouabanga et offre une plongée directe au cœur de la forêt.
«La forêt est dans sa tête», confie Daniel Derrien, le propriétaire de la galerie.
«Il démarre comme ça, sans dessiner.
Et à chaque fois, il capte une nouvelle atmosphère.»
Le Malouin vient d’accueillir cet artiste centrafricain pendant trois semaines en résidence.
«Il a peint de 8 h à 23 h! Il fallait que je l’arrache à ses pinceaux pour faire le tour de la ville!»

Couture
Un immense tableau capte le regard.
«Il l’a fait sur un drap de ma grand-mère», lâche dans un rire le féru d’arts.
«Je l’avais poussé à faire un grand format mais quand j’ai vu la couture verticale, je me suis dit que ça allait être affreux…» L’artiste, embarqué dans sa création, a au contraire, profité de cette ligne pour créer la rive d’un fleuve qui serpente entre la végétation.
«Ce n’était pas évident d’établir un prix pour un si grand format. On a choisi de le mettre aux enchères.»
Une initiative qui attise les curiosités.
Plusieurs offres s’enchaînent. Le prix est pour l’instant à 360 € mais peut encore largement monter d’ici la clôture, le 14 février.

Danger
Michel Ouabanga est rentré chez lui à Bangui, la capitale du Centrafrique.
Le pays est toujours dans la tourmente politique depuis fin décembre.
Daniel Derrien et les amis de la galerie s’inquiètent aussi pour Kenny Kpossa.
L’artiste qui a créé la galerie avec le Malouin est né lui aussi à Bangui.
Depuis des années, il voulait emmener ses filles pour leur faire connaître le Centrafrique.
Partie juste avant Noël, la famille se retrouve coincée là-bas.
«On est inquiet», témoigne Daniel Derrien, qui a vécu longtemps en Afrique centrale.
«Dans ce genre de soulèvement, les dictateurs distribuent des fusils et des machettes à n’importe qui pour faire croire qu’ils détiennent encore le pouvoir.
Et alors là, tout le monde est en danger…»
Avec son entourage, il essaie de trouver une solution pour les faire sortir au plus vite du pays, en passant peut-être par le Congo-Brazzaville.

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