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La Nouvelle Centrafrique

La Seleka Centrafricaine pour les nuls

8 Janvier 2013 , Rédigé par La Nouvelle Centrafrique

La Seleka Centrafricaine pour les nuls

La Seleka Centrafricaine pour les nuls
Ou comment faire simple pour tout comprendre.

Rassemblement hétéroclite de différentes factions rebelles, la Séléka qui signifie Alliance en langue Sango, parlée en Centrafrique, affirme avoir repris les armes le 10 décembre pour réclamer "le respect" d'accords de paix conclus entre 2007 et 2011, qui prévoyaient notamment un programme de désarmement, de démobilisation et de réinsertion et sont restés lettre morte depuis.

La coalition Séléka a pris les armes dans l'objectif de renverser le régime de François Bozizé,

Au premier rang des groupes qui forment cette alliance, il y a la CPJP (Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix) du défunt colonel Charles Massi, avec à sa tête aujourd'hui le général Nouradine Adam.

Dans la galaxie Seleka, on trouve aussi l'Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement (UFDR) de Michel Djetodia qui guerroie contre Bozizé depuis 2006 dans le Nord Est.

Djotodia, qui a été consul au Soudan, y a conservé de solides amitiés utiles à la Séléka aujourd'hui.

On retrouve aussi dans cette galaxie le fameux général Koumtamadji qui a été aux côtés de Kadhafi pendant ses derniers mois, il a rejoint en décembre, selon plusieurs sources, cette alliance.

Koumtamadji, proche de Patassé, a pris les armes contre Bozizé depuis 2007 et s'est rapproché de lui grâce à la médiation libyenne pendant un temps.

Le général Koumtamadji alias Abdoulaye Miskine est dans cette alliance sous la bannière de son mouvement le Front Démocratique du Peuple Centrafricain (FDPC).

Le général Mahamat Moussa Dhaffane, ancien Président de la Croix rouge centrafricaine, guerroie aussi dans l'alliance sous la bannière de son mouvement ; la Convention patriotique pour la sauvegarde du Kodro (CSPK), Kodro signifiant la patrie en langue centrafricaine.

Ce mouvement est de création récente : juin 2012.

Le passé d'ancien étudiant en Arabie Saoudite du général Dhaffane est aujourd'hui exploité par le gouvernement de Bangui qui l'accuse de vouloir propager le wahhabisme.

A ces différents groupes il faut ajouter d'autres mouvements plus ou moins importants comme celui des officiers des Forces Armées Centrafricaines (FACA) du Général François Bozizé, démissionnaires et qui opèrent maintenant aux côtés de ces différents rebelles.

Mais la Seleka est-elle composée uniquement des Centrafricains ? Rien n'est moins sûr.

Selon des sources sécuritaires tchadiennes, amplement reprises par le gouvernement centrafricain, de nombreux rebelles tchadiens issus des groupes du général Mahamat Nouri, du Colonel Ahmat Yacoub Kougou, de Timane Erdimi, d'Abdelwahid Aboud Mackaye, du Colonel Adouma Hassaballah guerroient dans les rangs centrafricains.

Différentes sources centrafricaines jointes par APA confirment la présence des Tchadiens dans les rangs rebelles.

Ce qui n'est pas en soi une nouveauté puisque Bozizé lui-même a eu besoin de ces gros bras tchadiens pour s'emparer de Bangui.

Les rebelles tchadiens eux-mêmes ne cachent pas leur joie de voir tomber Bozizé.

Ce qui pourrait sembler nouveau, c'est peut être la présence des Soudanais dans la rébellion centrafricaine.

Mais cela laisse dubitatif certaines sources car les Djandjawid n'auraient aucun intérêt tactique, stratégique et opérationnel en RCA.

Mais l'épouvantail Djandjawid et islamisme brandis par ceux qui sont contre la Séléka viseraient à déstabiliser ce regroupement rebelle et surtout de braquer la communauté internationale contre la Séléka.

Devant la détérioration de la situation à Bangui, le gouvernement tchadien a fait rapatrier plus de 200 de ses citoyens qui sont pour la plupart fonctionnaires à la CEMAC (Communauté Economique des Etats de l'Afrique centrale) ou dans les organismes internationaux.

On y trouve dans ce groupe des étudiants et des stagiaires.

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